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L’Xpress de Montréal, le seul club de développement cycliste de l’est de Montréal, a été fondé en 2013 par le comédien Sébastien Delorme. Le but : faire pédaler les jeunes pour le plaisir, mais aussi pour leur donner envie de se dépasser. Entrevue.

Pourquoi avoir créé ce club cycliste?

Sébastien Delorme : J’ai commencé à faire du vélo à l’âge de 13 ans, après avoir regardé les Jeux olympiques de Los Angeles. J’avais capoté raide sur les courses de vélo! Mais je n’ai jamais fait de compétition parce que les clubs cyclistes étaient loin de chez moi. J’ai eu l’idée de fonder un club en traînant dans les arénas avec mon fiston qui jouait au hockey et au soccer, mais ce n’était pas vraiment son trip… Le seul club cycliste auquel j’aurais pu l’inscrire était à Ville St-Laurent alors qu’on habite le quartier Rosemont… J’ai donc décidé de créer un club dans mon coin et d’entraîner les jeunes au circuit Gilles-Villeneuve. Je fais ça vraiment pour le fun, je ne suis pas un business man !

Quelle est la philosophie de ton club?

S.D : On est un club de développement, donc le côté ludique est super important. Mes 25 jeunes ne sont pas encore prêts pour de l’entraînement trop poussé en salle, par exemple – les plus petits ont 5 ans et ont des petites roues arrière sur leur vélo!

Qui fait partie de ton club?

S.D. : Des gars et des filles de 5 à 14 ans qui, souvent, pratiquent déjà le ski, le hockey, le soccer, le vélo… Le bouche-à-oreille fait en sorte que l’an dernier, j’avais 13 jeunes, et cette année, j’en ai 25. J’ai dû refuser des inscriptions. Le plus dur, ce n’est pas de recruter des jeunes, mais des entraîneurs!

Participez-vous souvent à des courses?

S.D : Chaque été, on prend part à une quinzaine de courses qui ont lieu un peu partout en région. On se retrouve finalement un peu à faire le tour du Québec, c’est cool.

La compétition, est-ce que c’est difficile pour les jeunes?

S.D. On essaie de varier le type de courses, car c’est ardude gagner aux courses de la Coupe du Québec; la compétition est super forte. On participe donc aussi à des petites courses régionales pour donner la chance aux jeunes de mieux se classer. C’est le fun, la course, mais c’est le fun aussi de ne pas tout le temps se faire laver! Il ne faut pas démoraliser les jeunes et les dégoûter de la course.

À ton avis, la pratique du vélo enseigne quoi aux jeunes?

S.D : Comme c’est exigeant sur les plans cardiovasculaire et musculaire, les jeunes sont vite confrontés à leurs limites. Et moi, je leur demande toujours de retourner là où ça fait mal pour qu’ils s’améliorent. J’en fais donc des personnes qui auront vécu des difficultés et qui iront plus loin. Aussi, en plus de les mettre en forme, le vélo leur apporte une belle éthique de vie et le sens de l’organisation : ils doivent penser à bien manger, à ne pas oublier leur casque, leurs gants ou leur bouteille d’eau... Ils doivent aussi s’occuper de leur vélo. Je les responsabilise par rapport à leur sport.

De belles valeurs roulent donc de pair avec le vélo?

S.D Oui. Comme il y a des gars et des filles, ça change de la mentalité très compétitive du hockey que j’ai vue dans les arénas, par exemple. L’ambiance est plus sympathique, c’est moins « tu es mon ennemi parce que tu es dans un autre club »! Au contraire, durant les courses, une fraternité et un respect se développent entre les jeunes cyclistes qui viennent de partout dans la province. C’est beau à voir.

Page Facebook du Club cycliste l'Xpress de Montréal

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