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L'écrivain et animateur de nouvelles Michel Jean revenait tout juste d'une balade de vélo de montagne dans les sentiers du mont Sainte-Anne quand nous lui avons parlé. La voix claire et le verbe enthousiaste, il nous partage cette passion qui l'habite depuis u ne vingtaine d'années.

Ça a commencé comment, ton goût pour le vélo?

Michel Jean : « Quand j'étais petit et que j'habitais à Sorel — qui n'est pas une ville de vélo du tout — j'avais un 10 vitesses, comme tout le monde, et je suivais les exploits des pros, comme Eddy Merckx. Un jour, j'ai vu l'annonce d'une course de vélo d'une trentaine de kilomètres à Contrecoeur, et j'ai décidé d'y participer. Je suis arrivé là avec mon frère, et quand on a vu les cyclistes avec leurs "vrais" vélos, des cuissards et tout, on a réalisé que c'était en fait la finale régionale des Jeux du Québec ! Je me suis mis "chum" avec un gars et son équipe, et on a fait la course ensemble. Grâce à une échappée, je suis arrivé en 4e place ! J'ai alors été approché par d'autres équipes : même si les conditions n'étaient pas en place, la graine était bien semée. »

Tu fais beaucoup de vélo de montagne , tu participes à plusieurs compétitions également. On associe davantage ce sport à une clientèle plus jeune...

M. J. : « Les courses ont souvent des catégories 60 ans et plus ! Ça compétitionne par groupe d'âge et c'est très varié comme clientèle, il n'y a pas que des jeunes. C'est pas mal moins dangereux que le vélo de route, d'ailleurs. »

Pourquoi?

M. J. : « Parce que ça va moins vite ! L'autre fois, dans une course de vélo de route, on roulait à 4 de large dans une côte descendante et j'ai regardé mon odomètre : on allait à 100 km/heure ! Il arrive quoi, tu penses, si on tombe à 100 km/heure? Dans les sentiers de vélo de montagne, à moins de vraiment tomber dans la roche, c'est beaucoup moins risqué. Tu te fais plus d'égratignures, mais beaucoup moins de blessures graves.

Qu'est-ce que tu aimes du vélo de montagne ?

M. J. : « Le feeling dans le bois, c'est incroyable. Au mont Sainte-Anne, que je fréquente souvent, je connais tous les sentiers par coeur. Je peux y rouler pendant 3 ou 4 heures sans repasser à la même place. La nature autour de toi, le défi physique que ça représente aussi, l'adrénaline... C'est vraiment mon sport. Je fais de la course à pied, du ski du fond, etc., mais pour moi, c'est comme du céleri : tu en manges parce que c'est bon pour la santé, that's it . Mon plaisir, c'est vraiment le vélo.

Où aimes-tu rouler?

M. J. : « Pour le vélo de route, j'aime beaucoup la Virginie, et l'Europe. Là-bas, les cyclistes sont respectés et l'asphalte est super beau. Au Québec, mis à part les alentours du mont Sainte-Anne et de Québec, j'aime surtout aller dans Charlevoix, Baie-St-Paul, La Malbaie... C'est montagneux, c'est tellement beau !

Ton plus beau souvenir de vélo?

M. J. : « Y en a tellement ! Les courses. Vraiment. Quand tu t'entraînes fort pour un événement, que tu concentres tous tes efforts pour arriver "peaké" au bon moment, c'est un feeling incroyable. Le Transgaspésien en 2002 est un bel exemple. J'ai roulé avec Pierre Harvey, qui est une de mes idoles. On roulait 100 km par jour en moyenne. À un moment donné, j'ai largué le groupe dans une côte et c'est fou le sentiment que ça m'a donné. J'avais mis tellement d'efforts dans mon entraînement pour cette course-là que de les voir récompensés ainsi, c'était extrêmement satisfaisant.

Es-tu du genre à t'ennuyer de rouler quand toutes tes activités te tiennent loin de tes vélos?

M. J. : « Je dirais que oui. Parce que c'est ce qui me donne envie de m'améliorer, qui me donne une motivation pour m'entraîner. Dans mon travail, on est tellement dans l'intellectuel, tout le temps. Ça fait du bien de pouvoir se concentrer sur quelque chose de technique... Je roulerais à l'année si je le pouvais !

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