Blog Post - david-veilleux-ex-coureur-cycliste-professionnel

David Veilleux a été le premier Québécois à compléter le Tour de France en 2013. Depuis, il a accroché ses « souliers à clip » de compétition, mais continue de rouler pour de bonnes causes. À l'aube du Tour de France 2014, le coureur natif de Cap-Rouge partage avec nous ses souvenirs de la Grande Boucle.

Tu as su que tu allais courir au Tour de France (TDF) à la suite de ta performance au Critérium du Dauphiné, qui se tient 3 semaines avant le TDF. Comment on se prépare en si peu de temps avant un tel événement?

Avec les résultats que j'ai eus [gagnant de la 1re étape et maillot jaune pendant 4 jours], il n'y avait plus rien à faire, la machine était prête. On fait du maintien, on travaille sur le volume, mais quelques jours avant la course, au contraire, on se repose pour refaire ses réserves d'énergie.

Est-ce que tu discutes du trajet avec ton équipe?

Pas à ce moment-là, parce que pour une distance de 3400 kilomètres, on n'a pas trop le choix d'y aller au jour le jour! La préparation se fait plusieurs mois à l'avance par les spécialistes de l'équipe. C'est donc au moment de la course comme telle qu'on discute stratégies et points difficiles du trajet.

Y a-t-il une chose pour laquelle tu aurais aimé être mieux préparé au cours du Tour?

La seule façon d'arriver mieux préparé, c'est en ayant fait un Tour l'année précédente! C'est assez particulier, de faire l'équivalent d'une course par jour pendant 3 semaines, et c'était aussi dur que ce à quoi je m'attendais. Parce que dans les trois dernières années, j'ai beaucoup parlé avec mes coéquipiers de leurs propres expériences, alors d'entendre parler de la course, de savoir comment ça se passe, ça contribue beaucoup à améliorer la préparation.

La fatigue mentale était-elle parfois plus forte que la fatigue physique?

Des fois, oui. On roulait en moyenne 5 heures par jour, en pelotons serrés, à des vitesses importantes et ça devenait par moments plus exigeant, moins facile de garder sa concentration. Il y avait beaucoup de spectateurs sur les côtés, les cyclistes étaient plus nerveux... Mais à la fin, c'était vraiment la fatigue physique qui l'emportait!

Justement, à la fin, décris-nous ton sentiment à ton entrée sur les Champs-Élysées.

Écoute, juste le fait de réaliser que j’étais en train de compléter le Tour de France, c’est très spécial comme sentiment de satisfaction. J’ai pensé aux 10 années d’entraînement que ça m’a pris pour me rendre là… J’ai vraiment pris le temps d’apprécier le moment, de le mémoriser pour le futur!

Entendais-tu les encouragements de la foule?

Oui, je les entendais. Ils ont été très présents tout au long du Tour, d’ailleurs, c’est quelque chose qui m’a agréablement surpris. Faut vraiment faire le Tour pour réaliser à quel point la foule de supporters là-bas est intense, passionnée et pleine de ferveur!

Maintenant que tu es à la retraite de la compétition, continues-tu à rouler?

Bien sûr que oui! Je continue de rouler pour le plaisir, mais aussi pour des randonnées caritatives, comme le Cyclo-Défi de Québec ou le Challenge cycliste des Bleuets au mois d’août. Je vais être aussi « super encadreur » au Grand Défi Pierre Lavoie, pour lequel je serai en charge de la gestion des pelotons. Je roule toujours!

www.cyclodefiquebec.com /

http://challengecyclistedesbleuets.com

http://www.legdpl.com

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