Les capteurs de puissance sont devenus des outils incontournables pour ceux qui souhaitent mieux performer. Un tour d'horizon de ce dernier gadget techno pour cycliste et quelques astuces pour bien faire son choix.

Les équipes cyclistes professionnelles délaissent depuis un bon moment déjà les anciens appareils qui mesuraient uniquement la fréquence cardiaque ou la vitesse au profit des capteurs de puissance. La raison en est simple. La puissance est une mesure beaucoup plus objective, puisque celle-ci représente un travail effectué, alors que toute autre mesure jusqu'ici utilisée est une réponse physiologique à ce travail et varie en fonction du stress, de l'hydratation ou même de la température.

Quant à la mesure de la vitesse, elle fluctue en fonction des conditions extérieures, comme la météo, la circulation et plus spécialement le vent.

Pour n’importe quel sportif avide d'atteindre un objectif, l’outil le plus fiable demeure donc le wattmètre. Mais comme pour tous les appareils spécialisés, les modèles et leur qualité pullulent... et varient! Il peut donc devenir difficile de s’y retrouver.

Types de capteur de puissance

Avant d’aborder la qualité, il est important de savoir distinguer les trois types de capteurs qui mesurent la puissance du cycliste sur le vélo :

• Mesure dans le moyeu
• Mesure dans les pédales
• Mesure dans le pédalier

Notons qu’il existe un quatrième type de mesure en fonction de la fréquence cardiaque. Ce genre d’appareil peut être utile pour relever une moyenne lors de longs efforts, par exemple pour ceux qui pratiquent des triathlons de type Ironman. Il comporte toutefois les mêmes inconvénients mentionnés plus haut concernant la mesure de fréquence cardiaque et n'est pas significatif dans le cas d'efforts courts.

« Les dispositifs de mesure au pédalier, comme ceux de la marque SRM pour ne nommer que celle-ci, sont ceux qui offrent les résultats les plus précis par rapport aux facteurs extérieurs, telle la température ou l'usure normale », mentionne Jordane Gauthier-Beaulieu, entraîneur au Studio PowerWatts Nord, à Boisbriand. Ils sont toutefois les plus onéreux et peuvent coûter de 2 000 $ à 4 000 $, sans les autres accessoires qui s’ajoutent. Ce sont les plus utilisés chez les cyclistes professionnels et chez tout sportif qui est prêt à investir ce montant.»

Power Tap, mesure au moyeu

Des solutions abordables

«Pour Monsieur et Madame Tout-le-monde, un capteur qui mesure la puissance dans le moyeu de la roue arrière, par exemple le PowerTap de CycleOps, offre le meilleur rapport qualité-prix. En plus de proposer un degré de précision équivalent, il comporte une excellente valeur de revente pour toute personne qui souhaiterait passer à un niveau supérieur de capteur », précise l’entraîneur. Ses valeurs peuvent toutefois fluctuer en fonction de la température et de la roue, notamment le parallélisme de celle-ci.

Les capteurs intégrés aux pédales, comme le système Vector de Garmin, sont de très bons dispositifs qui permettent d'analyser la distribution de puissance dans chaque jambe. Un calibrage doit cependant être fait avant chaque sortie de vélo pour s'assurer de la validité des mesures.

Il existe également des solutions encore plus abordables qui pourraient être suffisantes pour commencer et qui prennent leur mesure dans la manivelle du pédalier, comme le capteur de la marque Stages. Sa fiabilité absolue est parfois remise en question, mais les différents tests démontrent que les données sont constantes pour un même capteur.

Peu importe le type de capteur de puissance choisi, vous pourrez mieux connaître l’effort que vous avez mis dans votre entraînement pour arriver à mesurer vos résultats.