POC : quand la protection rencontre le design scandinave
On connaît tous une marque qui se dit innovante, éthique, ou visionnaire. Mais combien peuvent se permettre de l’affirmer sans rougir ? Chez POC, on préfère faire que dire. Tous ceux qui ont a eu la chance de passer une journée dans leurs bureaux de Stockholm sont unanimes, ce n’est pas qu’une question de marketing. C’est un état d’esprit. Un ADN.
Une mission claire : sauver des vies
Fondée en 2005, POC s’est donné une mission simple, mais audacieuse : réduire les conséquences des accidents pour les athlètes de sports dits "à gravité". En d'autres mots ? Sauver des vies, tout en permettant aux skieurs, cyclistes et riders de repousser leurs limites — en toute confiance.
Tout est parti du ski de compétition, avec un constat brutal : les équipements de sécurité n’étaient pas à la hauteur des vitesses atteintes. Stefan Ytterborn, fondateur et papa inquiet, s’est retroussé les manches. Depuis, la marque n’a cessé d’évoluer, des pistes enneigées aux sentiers de vélo de montange, en passant par les routes asphaltées et les trajets du quotidien.
Stockholm, temple du design… et de la recherche
Dans les bureaux de POC, on a un peu l’impression de débarquer dans une galerie de design nordique. Lignes épurées, lumière à profusion, calme olympien. Mais sous cette apparente sérénité se cache une ruche où l’on brasse idées, prototypes et concepts avant-gardistes.
Deux labos cohabitent sur place :
- Le POC Lab, qui creuse les dernières avancées en neurologie et biomécanique.
- Le WATTS Lab, qui scrute l’aérodynamisme à la loupe, pour aller vite… sans sacrifier la sécurité.
POC produit en Asie, comme beaucoup. Mais toute la matière grise — design, ingénierie, tests — reste à Stockholm. Et ce n’est pas un hasard.
La sécurité, version suédoise
Chez POC, protéger ne signifie pas seulement amortir un impact. C’est penser l’avant, le pendant, et l’après :
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Prévenir l’accident
avec des couleurs ultra visibles (la gamme AVIP, par exemple).
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Réduire les dégâts
avec des matériaux comme la mousse VPD ou la technologie SPIN.
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Faciliter la prise en charge
post-choc avec des capteurs intégrés ou des balises Recco.
La philosophie ? Anticiper les comportements, pas seulement les collisions. C’est là que la psychologie entre en jeu. La marque s’intéresse de près à nos réactions, à ce qui capte l’attention d’un automobiliste, ou à ce qui rassure un cycliste. L’idée, c’est que votre casque parle pour vous. Littéralement, parfois.
Quand le casque devient intelligent
En 2019, POC a collaboré avec Volvo pour développer des casques capables de dialoguer avec les voitures. Oui, vous avez bien lu. Grâce à la technologie Bluetooth, un signal est envoyé aux véhicules lorsqu’un cycliste se trouve à proximité. Et ce n’est pas tout : des capteurs de freinage, des LED intégrées, des systèmes d’alerte en cas de chute sont déjà en place… ou en développement.
Des gadgets ? Non. Une réponse concrète à une réalité : sur la route, on ne choisit pas toujours le niveau de risque. Et quand une tonne de tôle fonce à 70 km/h, mieux vaut être vu. Et compris.
Le style… mais pas à n’importe quel prix
On pourrait croire que le design est secondaire dans cette quête de protection absolue. Faux. POC y accorde autant d’importance qu’à la sécurité. Car un casque, aussi performant soit-il, ne sert à rien s’il reste au fond du placard.
Leur pari ? Proposer des produits qu’on porte par envie, pas par obligation. Et ça marche. Leur look reconnaissable entre mille — lignes nettes, coloris audacieux, logo minimaliste — a conquis aussi bien les pelotons que les pistes de ski. Pas besoin d’être en compétition pour se sentir pro.
Une culture d’entreprise bien à part
Dans les couloirs de POC, on remarque vite un détail : ici, on vit ce qu’on conçoit. La plupart des employé·es roulent, skient ou grimpent. Ils testent les produits, les critiquent, les améliorent. Pas besoin de focus group quand le bureau se vide à 17h pour aller rouler en forêt.
Et puis il y a ce petit supplément d’âme. Une ambiance bienveillante, des horaires flexibles, une pause fika obligatoire (oui, on prend le temps pour le café et le gâteau). On est loin du cliché de la start-up qui carbure à la surchauffe. Ici, on pense sur le long terme. Et ça se ressent dans les produits.
Une marque en mouvement
Vélo de montagne, route, urbain, gravel, ski… Peu importe le terrain, la mission reste la même. POC continue de creuser son sillon — parfois à contre-courant — pour faire rimer protection, design, et intelligence embarquée.
Alors oui, les produits ne sont pas donnés. Mais quand on regarde de près la réflexion, la R&D et la sincérité qui se cachent derrière chaque casque ou chaque maillot… on comprend vite que ce n’est pas du marketing. C’est une autre manière de voir le sport. Et la sécurité.
POC : un morceau de Suède, vissé sur votre tête. Et franchement, ce n’est pas la pire idée du siècle.
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