À chaque époque son vélo : le grand-bi du 19e siècle ; le dix vitesses des années 1970 ; le BMX des années 1980. Les vélos faisant partie de notre histoire, pas étonnant qu’il existe des collectionneurs, mais aussi de véritables objets de collection dans ce domaine.

Trouver le « gars des béciques »

Au Québec, le marché des vélos de collection n’est pas tant un marché de vendeurs et d’acheteurs qu’un marché de bidouilleurs et de restaurateurs. Ce sont bien souvent les collectionneurs eux-mêmes qui vont à la recherche des perles rares dans les encans et les ventes de garage.

C’est ainsi que s’y est pris Jean-Marie Bourret, détenteur de 35 vélos de collection. « Lorsque je suis en déplacement, je visite toujours les antiquaires, les marchés aux puces et les ventes de garage. » Il compte encore deux belles prises, l’été dernier.

Le truc, c’est de trouver le « gars des béciques », nous dit Stéphane Lapointe, un passionné de vélos possédant une impressionnante collection de vélos pliants. « Dans chaque village, il y a toujours un gars qui accumule de la ferraille sur son terrain. En campagne, surtout. C’est là qu’on va trouver des modèles vieux de 20-25 ans, qui n’ont pratiquement pas servi. »

La restauration : plus facile qu’on pense

D’emblée, il est conseillé de conserver le vélo le plus près de son état d’origine. Pas de traitement antirouille et encore moins de repeinte, donc. On risquerait de perdre des informations importantes, tels la marque et le modèle du vélo. C’est avec ces infos que l’on pourra retracer l’année et le pays d’origine.

Pour les pièces, le défi est moins grand qu’il n’y paraît. Contrairement à l’industrie automobile, où plusieurs pièces sont uniques, les pièces de vélo sont habituellement standards d’un modèle à l’autre. Une pédale d’aujourd’hui devrait pouvoir se fixer sur un vélo des années 1950, par exemple.

Que faire avec les vélos

Collectionneur depuis plus d’une quinzaine d’années, Jean-Marie Bourret a choisi de prêter ses vélos à Vélo-Bato, un organisme qui accueille les jeunes de l’école secondaire Barthélemy-Joliette dans son atelier de réparation. Les vélos y sont exposés en permanence aux murs et aux plafonds. Ses prises les plus intrigantes? Un vélo militaire de type BSA datant de 1898 et un autre modèle, des années 1930 celui-là, doté de roues en bois !

Stéphane Lapointe, lui, remet la plupart de ses vélos sur la route. « En général, les gens veulent rouler sur un vieux vélo vintage, mais pas nécessairement en collectionner plusieurs à la maison, faute d’espace. »

Un débouché intéressant pour ces objets de collection est la vitrine d’un commerce. Stéphane Lapointe donne l’exemple d’un épicier qui voulait exposer dans sa vitrine un vélo de livraison d’époque avec une boîte pleine de victuailles. Sympathique, non ?

Et puis, on peut toujours compter sur nos amis les hipsters pour agrémenter leur lieu de travail avec tout objet de collection vintage qui leur tombe sous la main, y compris les dix vitesses retapés et les vélos à siège banane.

Comme quoi le vélo sera toujours tendance, peu importe l’époque !

       

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