Le pneumatique a toujours été un sujet de discorde au sein de la communauté cycliste. N'aidant pas la cause, on voit depuis quelques années l’apparitionsç de nombreuses technologies qui prétendent chacune à leur tour révolutionner l’industrie. Le temps où il existait seulement deux clans – les boyaux et les chambres à air – est bien révolu. Pneu sans chambre à air, tubeless et tube en latex se disputent la place sur les rayons pneumatiques des magasins de vélo. Peut-on dire qu’on est en train de réinventer la roue ?

Rouler bien chaussé

Comment choisir la bonne chambre à air ?

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Le pneumatique a toujours été un sujet de discorde au sein de la communauté cycliste. N’aidant pas la cause, on voit depuis quelques années l’apparition de nombreuses technologies qui prétendent chacune à leur tour révolutionner l’industrie. Le temps où il existait seulement deux clans — les boyaux et les chambres à air — est bien révolu. Tubeless, boyaux et tube en latex se disputent la place sur les rayons pneumatiques des magasins de vélo. Peut-on dire qu’on est en train de réinventer la roue ?

Julian Alaphilipe en 2020 avait signé au Tour de France la première victoire sur système à chambre à air du cyclisme professionnel. Le champion du monde répéta l’exploit en 2021 également. Avec ces victoires, le cycliste français nous prouva que la chambre à air était encore une technologie d’actualité, en plus d’être la plus abordable.

Abordable, simple d’utilisation, mais pas sans variété. On remarque, en plus du grand nombre de grandeurs disponibles dans les boutiques, l’apparition d’une multitude de matériels qui constituent les tubes : butyle, latex et TBU sont aujourd’hui les principaux matériaux qui se retrouvent sur les étalages. Quilicot a donc eu envie de creuser sur la question des chambres à air et d’exposer les différents avantages propres à chacune d’elles.

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©A.S.O. / Alex Broadway

Les caractéristiques importantes d'un tube

Que devons-nous observer lorsque l’on veut comparer des tubes ? Nous avons choisi de prendre en compte 3 critères pour évaluer quelle était la meilleure option de chambre à air. Ces comparatifs nous permettent aussi de mieux vous conseiller. Ils sont principalement : la capacité à garder l’air, la solidité et la performance.

Le tube en butyle

Il est le tube par défaut, celui que vous retrouverez dans toutes les boutiques du monde. Il est la plus abordable de toutes les options : entre 5 et 15 $ l’unité. Si vous pensiez que la chambre à air en butyle, puisqu’elle est la moins coûteuse parmi les trois types, est moins performante à tous les égards, détrompez-vous ! Des tests effectués par l’équipe de Cycling Tips montrent que les tubes en butyle ont un excellent rendement sur la rétention d’air. Après 6 jours au repos, le moins cher des tubes aura seulement perdu 5 % de la quantité d’air initiale. Il s’agit là d’un point intéressant pour les cyclistes urbains qui ne veulent pas se soucier tous les jours de la pression de leur pneu, ou des cyclistes du dimanche qui roulent sur une moins grande fréquence. Qu’en est-il de la solidité ? Le tube en butyle, contrairement à son cousin en latex — nous le verrons tout de suite après - reste assez performant face aux crevaisons, à condition qu’il soit bien gonflé. Il ne pourra pas empêcher les pincements (pinch flat) et les débris de traverser le pneu. Bien gonflé cependant, il reste un choix raisonnable et fiable. Finalement, comment se porte-t-il niveau performance ? Le tube en butyle est le plus lourd des tubes et par défaut le moins performant. Il est aussi celui qui va demander le plus d’effort au cycliste lorsque mis en mouvement. Pour répondre à ce problème, les compagnies ont mis au point des tubes light (comme le Specialized Tubro light) qui répondent en quelque sorte au problème de poids. En ce sens pour un usage urbain ou récréatif, le tube en butyle est probablement le meilleur choix en raison de sa fiabilité à retenir l’air et à éviter les crevaisons. Cependant, le cycliste de plus haut niveau pourrait se voir freiner par le poids, surtout dans un sport où les millièmes de seconde font la différence.

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Le tube en latex

Les tubes en latex sont arrivés dans l’industrie du cyclisme comme une réponse au problème de poids causé par les tubes en butyle. Son poids plume n’est pas sans coût : entre 25 $ et 40 $ pour un tube. Voyons comment ceux-ci se portent du point vu des 3 critères que nous avons établis. Toujours selon l’article de Cycling Tips, les chambres à air en latex sont celles qui offrent la moins bonne performance concernant la rétention d’air. En 6 jours, un peu plus de 27 % du volume d’air aura quitté le tube. À ce mauvais résultat, il convient de rappeler que le tube en latex est généralement destiné à des cyclistes de plus haut niveau, ceux pour qui gonfler des pneus est une action quotidienne que l’on fait avant chaque sortie ou compétition. Concernant la solidité du tube, les rendements sont sensiblement les mêmes que ceux des tubes réguliers. Attention cependant lors de l’installation ! Les tubes en latex sont plus minces et pardonnent moins que ceux en butyle s’ils sont mal installés. Les compagnies vont recommander d’avoir une bonne expérience avant d’installer ce genre de tube ou de faire affaire avec une boutique spécialisée (on peut vous en recommander une :)). Le dernier critère est le plus important et celui qui nous a le plus surpris : la performance. La chambre à air en latex pèse sous la barre des 85 g, sois 25 g de moins que la moyenne des tubes en butyle. Répartis sur deux roues, c’est plus de 50 g qui sont sauvés. Rappelons que ces 50 g sont d’autant plus importants puisqu’ils sont en constante rotation dans les roues. L’impact sur la performance est considérable puisque c’est 5,5 W par roue qui sont économisés grâce au tube en latex. Pour les cyclistes de haut niveau, il s’agit d’un élément peu couteux en fonction du gain. En somme, la chambre à air en latex s’adresse principalement à des cycliste aguerris. Il représente une solution relativement peu couteuse aux boyaux ou au tubeless si on dispose uniquement de roue à tringle.

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Le tube en composé TBU

Il s’agit là de la technologie la plus récente en matière de chambre à air. Le TBU a pour but de résoudre tous les problèmes que l’industrie du pneu a pu connaitre jusqu’à présent. Le TBU c’est quoi ? Il s’agit d’un composé plastique et d’élastomère qui permet de rendre le tube plus léger et plus solide. Niveau prix, il s’agit du type de tube le plus dispendieux sur le marché : plus de 50 $ par tube. Par contre, le cout en vaut la chandelle. Avec moins de 4 % de rétention après 6 jours, il s’agit du tube qui garde le plus son air. Concernant le poids, c’est 10 g de moins que la chambre à air en latex par pneu, augmentant considérablement la performance sur la route. Finalement, le matériel plastique permet à la chambre à air en TBU d’être plus résistante que toutes ses concurrentes. Concluons en disant qu’il s’agit probablement du tube le plus performant sur le marché. Cette technologie encore nouvelle vient avec un certain cout puisqu’il faudra débourser plus de 100 $ pour équiper son vélo avec des tubes de ce genre.

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On peut penser qu’avec la résurgence des pneus avec système de chambre à air interne, des produits comme les tubes en TBU deviendront bientôt la norme. Entre-temps, le modèle en latex permet d’apprécier les avantages d’un tube léger. Le bon vieux tube en butyle reste encore l’option la plus abordable pour les cyclistes ayant un mode de vie urbain, ou qui souhaite simplement retrouver fiabilité et robustesse dans leur choix de chambre à air.

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