LA CAFÉINE ET LE CYCLISME
Améliorer ses performances un espresso à la fois
La scène est parfaite : vous rejoignez vos partenaires de sortie aux pieds des Dolomites. À ce moment-là, le soleil met au jour les pics rocheux de la chaine de montagne italienne. Vous êtes assis dans un bistro, un espresso à la main. À mesure que la dernière gorgée descend, l’énergie et la motivation montent. Cette sensation se concrétise dès les premiers coups de pédale. Vous savez que les performances rythmeront la journée.
Revenons maintenant au Québec. Le seul élément de cette mise en situation qui traverse la distance et les frontières, c’est la relation entre le cycliste et son café. Celui-ci est pratiquement devenu la boisson officieuse du sport. L’apparition considérable de « vélo-cafés » aux quatre coins de la Belle-Province et la mise en marché soudaine de produits sportifs aux arômes de café témoignent de cela. Cependant, d’où vient cet amour qu’a le cycliste pour son café, quels sont les impacts de la consommation de celui-ci sur la performance et quelles sont les alternatives ?
Les études traitant de l’impact de la caféine sur les athlètes sont nombreuses et font régulièrement la première des magazines cyclistes. Si la caféine permet une augmentation considérable des performances sur les efforts de courte durée, l’impact de cette dernière sur les efforts soutenus est beaucoup plus difficile à percevoir.
Pourquoi alors les cyclistes ont-ils choisi le café ?
Une partie de la réponse se trouve dans le fait que la caféine permet le gel de certains neurorécepteurs qui envoient des signaux relatifs à la fatigue musculaire (Davis et Green, 2009). Autrement dit, l’athlète est moins sensible à la douleur, lui permettant d’encaisser un effort plus long et plus demandant. Il n’est donc pas étonnant de retrouver des compagnies de produits caféinés commanditer les grands évènements sportifs de la planète.
D’un point de vue nutritionnel, le café présente l'avantage, par rapport aux autres produits avec teneur élevée en caféine, de ne contenir aucun sucre, sel ou tout autre ingrédient avec un apport calorifique. Le café peut donc facilement être jumelé à n’importe quels régimes ou diètes que voudrait suivre un athlète. En regardant simplement ces deux aspects, il est tout naturel de comprendre pourquoi les cyclistes ont fait du café leur boisson de prédilection.
Source : Davis, J. & Green, J. M. (2009). «Caffeine and anaerobic performance», Sports Medicine, vol. 39, no 10, p. 813-832.
On pourrait voir dans le café une réponse à beaucoup de problèmes rencontrés par le sportif. Il faut cependant faire attention : les avantages présentés ici concernent le café bu noir !
L’ajout de sucre, de lait ou de crème peut venir changer la donne et renverser les impacts positifs de la caféine à l’entrainement.
Débutons par le sucre. Bien qu’il soit considéré comme le mal du siècle par de nombreux nutritionnistes, il ne cause pas de problèmes si le café est consommé avant une sortie. Cependant, les différents produits présents dans le sucre de raffinerie peuvent avoir un impact négatif sur le corps. Pourquoi ne pas remplacer le sucre commercial par du sirop d’érable ? Certaines compagnies de nutrition sportive offrent des produits à base de sirop d’érable qui peuvent remplacer le sucre de votre café, en plus d’apporter d’autres nutriments qui seront nécessaires à votre corps lors de votre sortie.
Le lait et la crème quant à eux sont des nutriments gras qui peuvent peser sur le système digestif du cycliste. De nombreuses compagnies offrent maintenant des alternatives végétales au lait et à la crème traditionnelle. Pour ceux et celles qui aiment davantage travailler à base d’espresso, des versions barista de ces laits sont souvent disponibles.
Tout cela étant dit, tout le monde n’aime pas nécessairement le café. Le goût amer de ce dernier peut-être réticent pour certains. Heureusement, des alternatives existent et offrent des portions de caféine préétablies répondant aux besoins des cyclistes. Ces produits sont souvent déclinés en trois formes : l’électrolyte mélangé avec de l’eau, le gel en sachet et le bonbon de type jujube.
L’électrolyte qui contient de la caféine à l’avantage de répondre à l’enjeu d’hydratation. De nombreuses compagnies produisent des électrolytes avec caféine. Spark Nutrition propose même plusieurs saveurs de ce produit. En ce qui concerne les gels, ils peuvent être transportés de façon compacte – dans la poche d’un maillot par exemple – et leur effet est ressenti quelques minutes après la consommation. La compagnie Rekarb, offre des gels avec ou sans caféine préparée au Québec.
Finalement, le bonbon de type jujube permet une consommation rapide de l’apport en sucre et en sel nécessaire lors d’une activité sportive. Leur goût et leur texture sont souvent appréciés des athlètes puisqu’ils sont faciles à consommer sur le vélo, ne collent pas et laissent un goût plus agréable en bouche que les gels. Ainsi, la marque XACT propose des gels sous forme de pâte de fruits. Avec toutes ces alternatives, il n’est plus nécessaire d’apprécier le café pour bénéficier des effets de la caféine à vélo. Vous pourrez siroter votre thé ou votre chocolat chaud sur la terrasse de votre café-cycliste préféré et obtenir des résultats à la hauteur de vos attentes une fois en selle.
Concluons en disant que si le café est apprécié des athlètes, c’est pour son goût, mais aussi pour ses effets. Vous comprenez mieux maintenant d’où vient le culte que voue le cycliste à sa tasse matinale.
L’industrie du café étant en hausse au Québec, il s’agit également d’une bonne façon d’encourager les commerçants de vote région. À ce propos, Bicycles Quilicot s’est fait le plaisir d’uniquement vous présenter des produits émanant de compagnies québécoises. La caféine à cet effet, faire tourner l’économie locale, en plus des roues de votre vélo.
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