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Pourquoi les chaussures du peloton sont-elles (presque) toutes blanches ?

Les pros roulent à plus de 40 km/h en moyenne, mais un simple coup d’œil vers leurs pieds suffit à révéler une tendance nette : le blanc domine sans partage. Aujourd’hui, plus de 90 % des coureurs pros optent pour des chaussures blanches. Pourtant, cette couleur était encore totalement absente du peloton il y a quelques décennies.
Alors, simple tocade stylistique ou vraie utilité ? Retour sur l’ascension d’une couleur devenue culte.

Du noir imposé au blanc valorisé

Pendant des décennies, la règle était claire : les chaussures de vélo, c’était noir ou rien. L’Union Cycliste Internationale (UCI) l’imposait même dans son règlement. Impossible de sortir du rang. Ce n’est que dans les années 80 qu’une ouverture timide a commencé à poindre. Quelques coureurs osent le gris, le bleu, parfois le rouge. Mais le blanc ? Trop salissant, trop voyant, trop fragile, juge-t-on à l’époque.
Hubert Dupont, ancien coureur professionnel, se souvient :
« Porter des chaussures blanches, c’était comme rouler avec un tutu. On voulait éviter de se faire chambrer. »
Même Richard Virenque a essuyé quelques moqueries pour ses chaussures blanches lors de son passage chez Festina. Il faut croire que l’audace finit toujours par payer.

 

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Le blanc s’impose (enfin)

Aujourd’hui, c’est tout l’inverse. Le noir est devenu rare, presque rétro. Et porter du blanc, c’est presque un statement.
Alexys Brunel (TotalEnergies) résume bien la situation :
« Un gars en chaussures noires, maintenant, c’est direct les blagues. Le blanc, c’est classe, c’est pro, c’est stylé. J’ai changé, et je ne reviendrai pas en arrière. »
Des figures comme Paolo Bettini ont contribué à cette bascule dès les années 2000, en remettant le blanc au goût du jour. Depuis, la tendance s’est consolidée… et le jaune flashy a discrètement disparu des radars.

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Pourquoi les pros ne jurent plus que par le blanc

Trois grandes raisons expliquent cette domination :
- Tradition et image pro : comme l’uniforme blanc à Wimbledon, les chaussures blanches incarnent le sérieux, la discipline, et surtout… le fait qu’un mécano va les nettoyer après chaque étape.
- Confort thermique : en plein été, une chaussure blanche absorbe moins la chaleur qu’une noire. Après cinq heures de selle, chaque degré compte.
- Harmonie avec le maillot : le blanc va avec tout. Que vous portiez une tenue sobre comme Groupama-FDJ ou un ensemble psychédélique comme EF Education, le blanc assure une élégance instantanée.
Cerise sur le gâteau : pour les marques, c’est l’assurance d’une belle visibilité. Sur fond blanc, le logo ressort mieux. À chaque coup de pédale, c’est de la pub gratuite.
Stéphane Rossetto, ex-coureur professionnel, le dit clairement :
« C’est comme une belle basket blanche en ville. Ça marche avec tout. Même un coureur comme Guillaume Martin, qui n’est pas réputé pour son sens du style, reconnaît que ça fait plus propre que du noir. »

Quand le grand public emboîte le pas

Sans surprise, les amateurs suivent la tendance, la tendance se constate. Sur le haut de gamme, plus de 80 % des ventes sont concentrées sur les chaussures blanches. Le noir, c’est généralement sur les modèles plus abordables qu'on va le retrouver. Même les modèles pour pieds larges, longtemps restés noirs par défaut, se déclinent aujourd’hui en blanc. La preuve ultime que le style a pris le dessus sur la praticité.

 

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Oui, le blanc, ça s’entretient…

Le revers de la médaille ? La saleté. Route humide, feuilles mortes, poussière, bouette, gravillons, frottements à l’arrêt… tout marque le blanc. Et une chaussure blanche grise, c’est pire que des noires.
Mais bonne nouvelle : on peut les garder éclatantes. Voici une routine inspirée des fans de sneakers mais qui fonctionnent tout aussi bien sur les chaussures de vélo:

Avant la première sortie

  • Appliquez un spray protecteur (comme Crep Protect) en plusieurs couches. Concentrez-vous sur les zones sensibles : l'avant de la chaussure, les coins, les languettes, les talons.
    - Laissez sécher entre chaque couche, idéalement à l’extérieur.
  • Après chaque sortie

  • - Passez un chiffon humide ou une lingette nettoyante pour retirer la poussière et la sueur avant qu’elles ne s’incrustent.
    - Pour les taches légères : savon doux ou liquide vaisselle + eau tiède.
    - Pour un effet éclat : un peu de dentifrice blanchissant appliqué à la brosse à dents (pas celle de tous les jours, hein).
    - Pour les taches coriaces : un petit coup de gomme magique, puis repassez une couche de spray protecteur.
    Bonus pro : démontez les systèmes BOA après les grosses sorties boueuses. Ce sont des nids à poussière, et un entretien régulier allonge leur durée de vie.
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Est-ce que cette mode va durer ?

À moins qu’un Mathieu Van der Poel ne débarque en chaussures fuchsia ou rose à paillettes, le blanc semble bien installé. Tradition, image pro, confort et visibilité : tout joue en sa faveur.
Alors oui, ça demande un peu plus d’amour et d’entretien. Mais en échange ? Une allure racée, propre, pro. Et vous, avez-vous succombé au blanc? Après tout, chacun son style…

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